Depuis quelques temps je tombe sur des messages d’indignations concernant des vaches pleines qui finissent à l’abattoir en grand nombre, et dont la torture est double ; pour la mère d’une part et pour le veau qui est parfois pratiquement à terme mettant de très longues minutes à agoniser à partir du moment où la mère est égorgée jusqu’à celui de l’éventration.
En 1995, lorsque je suivais en lycée agricole de la région de Pau, des cours de formation « élevage », il était déjà préconisé par nos professeurs, afin d’obtenir une meilleure rentabilité, de mettre les génisses avec un taureau ou de les faire inséminer avant engraissement, ce qui favorisait leur appétit, les rendaient plus calme et surtout leur faisaient gagner du muscle et du poids. Sachant que de nombreux bovins sont payés au point vif en partance pour l’abattoir…
Je ne parle pas là de vaches laitières mais de vaches à viande qui était des blondes d’Aquitaine à l’époque. Il en est pourtant de même pour les vaches laitières sans que cela leur soit une exclusivité. C’est une méthode d’élevage !!
. Du premier signe de gestation, nous pouvons dire que la cessation des chaleurs indique, d’une manière générale, que la vache est pleine, et que leur persistance ou leur réapparition ne prouve pas, d’une manière absolue, que la copulation a été infructueuse. — Le second signe que l’on constate sur une vache qui a, est le radoucissement de son caractère, conséquence naturelle de la cessation du rut, car il été fécondée est évident que l’orgasme vénérien diminuant, il doit en être de même de la plus ou moins grande irritabilité du sujet. C’est du moins ce que l’on constate dans la plupart des cas. — Un autre signe, non moins certain et moins important à connaître, est la disposition à l’engrais qu’acquièrent les vaches en état de gestation. C’est un fait connu de tout le monde et particulièrement des nourrisseurs, qui ont toujours soin de faire saillir leurs femelles avant de les soumettre à l’engraissement.
Sachant qu’aujourd’hui les éleveurs et producteurs laitiers ne possèdent pratiquement plus de taureaux chez eux car trop coûteux et bien souvent pas assez rentables, limitant les choix…Ils ont affaire de plus en plus à des inséminateurs, et que l’on ne me fasse pas croire qu’ils ne savent pas qui ils font saillir et agissent n’importe comment, jetant l’argent de l’insémination par les fenêtres…
Malheureusement impossible de trouver en France, des statistiques concernant le nombre exact d’animaux qui arrivent à l’abattoir en état de gestation plus ou moins avancée. Les abattoirs se gardent bien de donner ce genre d’informations d'autant que les fœtus ou animaux près du terme ne sont considérés que comme des déchets au même titre que les entrailles.
Je suis heureuse qu’enfin quelques langues se délient et que ce sujet commence à être abordé et qu’enfin ne puisse plus finir à l’abattoir un animal en gestation, qu’il soit ovin, caprin, bovin, porcin ou équin !!!
Voici un article que j’ai pu trouver sur le site de Viva et qui reste intéressant bien que l’étude ait été mené en Angleterre, mais n’allez pas imaginer qu’il en est autrement en France et dans l’ensemble de l’Europe. Réagissons !! Ne laissons plus faire cela….
Le DEFRA (Département britannique de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales) affirme ne voir aucune raison de comptabiliser le nombre d’animaux gestants abattus. Cependant, un article scientifique publié par la British Cattle Veterinary Association [1] [BCVA - Association britannique des vétérinaires consacrée au bétail] révèle que 150 000 vaches gestantes sont envoyées à l’abattoir chaque année. Au moins 40 000 d’entre elles touchent au terme de leur gestation et portent des veaux qui pourraient être aptes à survivre hors du ventre maternel.
Est-ce que les animaux non nés souffrent lorsque leur mère est abattue ?
Le vétérinaire en chef de la RSPCA [Société royale pour la prévention de la cruauté envers les animaux] explique que « le problème lorsque l’on tue une brebis à un stade avancé de sa gestation, c’est que si elle reçoit un coup à la tête, le fœtus ne meurt pas immédiatement comme la mère, et ce sera pour lui une mort prolongée et assez horrible. »
Après avoir été étourdis, les animaux sont saignés puis laissés se vider de leur sang pendant 20 secondes (pour les moutons et les cochons) et 30 secondes (pour les bovins). Interrogé sur ce qu’il se passe lorsqu’une vache gestante est abattue, le professeur Donald Broom (spécialiste du bien-être animal à l’Université de Cambridge) a donné cette réponse : « L’étourdissement et la saignée tueront la vache. Le veau mourra aussi, mais un peu plus tard – il faut sans doute compter entre 30 et 90 secondes. » Ce qui signifie que le fœtus serait toujours en vie tandis que l’on découpe les pattes avant, la tête et peut-être la peau de sa mère.
Personne ne sait avec certitude à quel moment précis meurent les fœtus. Il est possible qu’ils soient toujours vivants lorsque l’on éventre leur mère.
Gabrielle Meurer, membre du Collège royal des chirurgiens vétérinaires et qui a dans le passé travaillé officiellement dans les abattoirs britanniques, témoigne que « ce qui se passe en ce moment-même dans les abattoirs est tout simplement scandaleux. Parfois, lorsque ces créatures sont en train de saigner à mort sur la chaîne où elles sont pendues, on peut voir les veaux qu’elles portaient donner des coups de pied dans le ventre de leur mère. En tant que vétérinaire, je ne suis pas censée intervenir. Officiellement, les veaux qui ne sont pas encore nés n’existent pas. Je devais juste regarder les bras croisés, sans faire d’histoires. Cela m’a brisé le cœur. J’avais l’impression de commettre un crime. J’ai quitté à la fois le Service de l’hygiène de la viande et le pays – tant j’étais déçue et écœurée. »
Y a-t-il une législation en vigueur visant à protéger les animaux gestants et leurs fœtus ?
Normalement, il est interdit de transporter des animaux s’ils sont susceptibles de mettre bas pendant le trajet. Et pourtant, des militants de Viva ! Ont déjà filmé des animaux accouchant en plein marché alors qu’on s’apprêtait à les charger vers l’abattoir. L’article de la BCVA montre également que des vaches gestantes sont régulièrement abattues alors qu’elles en sont au troisième trimestre de leur gestation.
Il n’existe aucune réglementation qui protège les animaux non encore nés dans les abattoirs, même s’ils ne sont plus qu’à quelques jours de la naissance.
Membre du Collège royal des chirurgiens vétérinaires, Christopher Day estime que « l’abattage régulier, au Royaume-Uni, d’animaux en état de gestation reconnu devrait être frappé d’illégalité sans plus tarder, pour des raisons éthiques. Dans ce pays, nous nous flattons d’agir avec compassion envers les animaux. Cette pratique est en complète contradiction avec cette prétendue compassion. »
Que devient le fœtus ?
D’après le DEFRA, « l’utérus et le fœtus mort sont envoyés en même temps que les abats blancs pour transformation en déchets d’abattoir, s’ils proviennent d’animaux gestants âgés de moins de 30 mois au moment de l’abattage. Toute matière provenant d’animaux âgés de plus de 30 mois (ce qui concerne la majorité des vaches abattues) doit être mise à part, marquée d’une teinture jaune et détruite par un double processus de transformation en farine puis d’incinération. »
Le gouvernement a-t-il pris des mesures pour mettre un terme au massacre ?
Lorsque Viva ! a demandé ce que le gouvernement prévoyait de faire pour empêcher que tant de vaches gestantes soient envoyées à l’abattoir, la réponse du DEFRA fut : « Selon nous, l’abattage de vaches gestantes ne pose pas de problème de bien-être animal… Nous ne pensons pas qu’il y ait nécessité de développer de nouvelles mesures légales pour protéger le bien-être des vaches gestantes ou des veaux dans le ventre de leur mère. »
Il est toutefois précisé que « des méthodes efficaces de détection de la gestation permettraient de diminuer le risque d’envoyer à l’abattoir des animaux gestants. » Le Département examine actuellement des propositions de modification de la réglementation en vue d’autoriser pour le bétail une échographie rectale qui serait pratiquée par du personnel non vétérinaire formé et compétent ainsi que par des chirurgiens vétérinaires.
Le DEFRA examine ces propositions depuis plus de trois ans. Des rapports de réunion révèlent que « le corps vétérinaire ainsi que certaines associations de protection des animaux ont exprimé leur crainte que cette procédure, si elle venait à être pratiquée par des personnes n’ayant ni formation ni diplôme vétérinaire afin de détecter les cas de gestation chez le bétail, puisse nuire au bien-être animal. Des techniques invasives de ce genre sont susceptibles de causer de graves blessures, comme une perforation de la paroi rectale. »